Texte de Palmyre Landrieu (2.1), son enfance à l’Heure 1862-1882
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24 – In memoriam
Septembre 1933 – Abbaye de St Valéry-sur-Somme
Notre bonne Tante Maria vient de s’éteindre à Abbeville à 84 ans. Dans ses papiers on a retrouvé un article paru dans l’Abbevillois à la mort de mon Père.
Je veux le transcrire ici afin que l’estime témoignée par ses concitoyens se mêle dans notre souvenir à notre affection toujours vivace.
« Le négoce abbevillois vient de faire une perte irréparable en la personne de M. Émile Landrieu de l’Heure. Samedi dernier, une assistance considérable lui rendait les derniers devoirs, avec une émotion et un recueillement qui faisaient bien sentir que les regrets étaient unanimes et sincères. Grâce à son intelligence, à son activité, il était devenu un des plus grands négociants, non seulement de l’Arrondissement d’Abbeville, mais du Département de la Somme. Avant tout, M. Émile Landrieu était l’homme de la famille. Tous savent combien il aimait les siens et combien il était aimé d’eux.
Il était de ceux sur l’amitié desquels il n’y a pas à douter, beaucoup se souviendront des services qu’il aimait rendre avec tant de tact et de désintéressement. Faisant des affaires considérables, il y apportait une loyauté et une franchise que personne ne contestera et, malgré les graves préoccupations que son genre d’affaires entraînait, ceux qui avaient des rapports avec lui, appréciaient sa bonté et son affabilité toujours constantes.
Son ardeur pour le travail n’a pas été étrangère à sa mort prématurée qui a fait couler bien des larmes à sa veuve, à ses enfants, à toute sa famille, et laissera pendant de longues années une triste et profonde impression de regrets à tous ceux qui ont eu le bonheur de le connaître et d’apprécier son mérite et sa valeur. »
Suite et fin : La voie douloureuse, par Anne-Marie Dupont
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