[5.7.1.2] Michel Landrieu n’est plus

Notre généalogiste nous a quittés


La cérémonie a été célébrée le 14 décembre au Temple protestant à Barr (Bas-Rhin).

Il y a quarante ans tout juste, paraissait pour la première fois le Réveil de Canchy. Au fil des trente-cinq numéros qui l’ont suivi, Michel Landrieu [5.7.1.2] dit « de Belfort » ou « de Valdoie » (comme on disait alors, selon son lieu de résidence, pour le distinguer des multiples autres Michel Landrieu) nous a bercés, passionnés, enrichis des moments de la vie des cinq branches Landrieu, descendantes de Papa-Père et Maman-Mère, ainsi que de portraits d’aïeux, de lieux de mémoire, d’anecdotes…

C’est grâce à notre « généalogiste de service », comme il se nommait lui-même, que nous connaissons cette descendance qui aujourd’hui compte près de mille trois cents âmes et dont vous pouvez consulter la liste ici (demandez le mot de passe à landrieu1800@gmail.com).

Quelle énergie, quelle persévérance, quelle patience lui a-t-il fallu pour sillonner la France et la Navarre, ses cimetières, ses églises, ses monuments aux morts, ses archives municipales, départementales ou nationales, pour éplucher toute littérature, officielle ou pas, menant à d’autres Landrieu… et ainsi, morceau par morceau, reconstituer notre histoire familiale. Sa passion ne laisse pas indifférent et nombre d’entre nous s’investissent alors ponctuellement dans des recherches et dans l’action.

Cette énergie et cette mobilisation ont permis les cousinades Landrieu dans les terres picardes (sauf la première, très informelle) :
– Mai 1978, au Vésinet, chez Max et Monique Landrieu-Barbet.
– Avril 1979, à Nouvion pour le centenaire de la mort de Papa-Père.
– Septembre 1984, à Saint-Riquier.
– Septembre 1991, à l’Abbaye de Valloires.
– Septembre 2001, à la ferme du Grand-Logis (Saint-Firmin-lès-Crotoy).

Ces cousinades étaient de grands moments de rencontres et de découvertes entre cousins plus ou moins lointains. Ces rendez-vous ont fortement contribué à consolider et créer les liens entre une grande famille dont les cinq branches originelles se sont largement étendues bien au delà de la Picardie.

Les recherches généalogiques de Michel ont permis de retrouver de lointains cousins.  Ainsi, renouons-nous aussi avec les enfants de « Pierre du Canada », perdus de vue depuis la Première Guerre : Michèle Landrieu-Brown [1.2.1.1] en Idaho (USA), Suzanne Landrieu-Akerman [1.2.1.3] en Australie. Pete Landrieu [1.2.1.2] à New-York écrit « J’étais intrigué par mes ancêtres et ignorais tout de l’histoire des Landrieu jusqu’au jour où je reçus un exemplaire du Réveil de Canchy et appris ainsi que de nombreux Landrieu formaient un réseau actif ». Et aussi, moins spectaculaire que des retrouvailles, cela aura permis que ne se perdent totalement de vue les cousins de plus en plus nombreux et de plus en plus dispersés, génération après génération. En 1978, nous étions 673 descendants (conjoints compris) de Papa-Père et Maman-Mère, dont 557 en vie. Aujourd’hui, l’arbre compte 1 264 noms dont 1 067 toujours vivants.

Et d’autres Landrieu ? Michel eut la curiosité de prospecter d’autres Landrieu un peu partout en France ou ailleurs sans savoir s’ils étaient apparentés avec nos branches. Il a ainsi trouvé le maire de la Nouvelle-Orléans (1970 – 1978), Moon Landrieu dont la fille Mary fut sénateur fédéral de Louisiane ; et, des Belges à Tournai (sont-ils des nôtres ?), des Suisses à Bevaix, des Roumains…

Grâce à Michel, ce sont les histoires, petites ou grandes, connues ou ignorées, de tout un chacun, agriculteurs, scientifiques, religieux, inventeurs, aventuriers, artistes, écrivains, et bien d’autres qui, partant d’un couple de cultivateurs picards de Canchy, constituent la diversité de notre famille révélée par lui.

Après Michel, reprenons la relève. Parce que, même si le temps nous éloigne de nos ancêtres communs, même si l’idée d’un sang commun devient pour beaucoup de plus en plus étrange, chacun de nous possède une part de cette (ces) histoire(s). Merci Michel !

Karine Snyers-Picot [1.7.2.1.2 & 5.3.4.1.2]

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