Texte de Palmyre Landrieu (2.1), son enfance à l’Heure 1862-1882
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13 – Le second empire
En 1868, mon jeune Oncle Florentin, le dernier frère de mon Père, s’est marié.
Quelques semaines après le mariage, un grand dîner réunit, à la maison, toute la famille.
Ma Mère nous fait mille récits de notre jeune Tante, aussi la regardons-nous avec curiosité, intérêt et admiration. Nous la trouvons bien jolie, grande, mince, dans une ample robe de soie noire garnie de chicorées mauves. Mais surtout, ce qui nous enchante, c’est sa conversation. Elle est très proche parente d’un général Picard qui s’est battu au Mexique et qui allait prendre part à la triste guerre de 1870.
A cette date, 1868, l’empire est à son apogée de prospérité.
Ma Tante a été plusieurs fois aux Tuileries avec le Général Picard, elle raconte ces fêtes splendides où l’Empereur et l’Impératrice faisaient le tour des salons, saluant les invités.
L’Impératrice si belle, si souveraine, si reine, vêtue de toilettes splendides, rutilantes de bijoux.
Quels yeux nous ouvrons, c’est l’émerveillement. Une fée, une vraie, qui habite les Tuileries et Compiègne et St Cloud et Fontainebleau.
Suite : 14 – La guerre de 1870
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